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C'était il y a 130 ans...

De 1728 jusque vers 1783, puis de 1814 à 1887, les Frères des Écoles Chrétiennes tinrent à Caen plusieurs écoles primaires communales où l’enseignement était dispensé gratuitement. L’une d’entre elles, l’École Saint-Pierre, était située rue de Geôle, à l’angle de la rue du Tour de Terre, dans l’ancien Hôtel de Thomas de Loraille, bâtiment appartenant à la ville.

En 1870, le Frère Pionus, directeur des Écoles des Frères de Caen, crée dans les locaux de la communauté de cette école Saint Pierre, une classe supplémentaire mais payante, dans le but d’y donner un enseignement primaire supérieur plus spécialement destiné aux fils des commerçants de la ville. L’Inspection Académique donne rapidement l’ordre de fermer cette classe parce-que, administrativement parlant, un cours payant ne pouvait pas être installé dans un bâtiment communal. Aussi fallut-il trouver d’autres locaux pour maintenir l’existence de ce cours.

 

A la rentrée de 1871, les Frères l’installèrent dans deux maisons qu’ils louèrent Petite Place Saint Gilles. Dès 1872, cette nouvelle école reçoit 80 élèves. A cause de la petitesse des locaux, un nouveau déménagement est nécessaire en 1873 et l’installation se fait au 34 de la rue de Caumont. Le nombre des élèves augmente toujours et en 1884 se constitue une Société Civile pour l’achat d’un terrain et la construction d’un pensionnat. Ce terrain est acheté rue des Rosiers le 23 décembre 1884 à l’extrémité nord-nord-ouest de la ville de Caen.

Suivant acte sous signatures privées en date à Caen du 23 février 1885, il a été formé une société anonyme ayant pour objet l’établissement à Caen d’une École libre où l’enseignement chrétien devra être donné autant que possible par les Frères des Écoles Chrétiennes. La Société prend dénomination de “Société anonyme du Pensionnat Saint Joseph de Caen”. Les travaux de terrassement commencent le 19 mars 1885, en la fête de Saint Joseph précisément !

 

La première pierre est posée solennellement le 15 avril et la première rentrée scolaire de Saint Joseph, rue des Rosiers, a lieu le 4 octobre 1885 dans un pensionnat flambant neuf, construit en l’espace de six mois, une prouesse pour l’époque !

 

Le 22 octobre 1885, Monseigneur Hugonin, Évêque de Bayeux et Lisieux, bénissait l’Établissement en présence du Supérieur des Frères des Écoles Chrétiennes et formait alors le vœu que le Collège puisse compter un jour plus de 500 élèves !

Saint Jo trouvait alors ses racines définitives. C’était il y a 130 ans !

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Commentaires: 2
  • #1

    moulin maryse (mercredi, 07 août 2019 13:37)

    bonjour , je ne suis pas une ancienne d'élève de votre établissement- ni même de votre région - j'ai été élève dans un pensionnat St Joseph en Ardèche dans les années 1958/59/60/61. je fais des recherches sur l'histoire d'une jeune fille, que les sœurs nous racontaient en catéchèse.

    voici un résumé de ce qui s'est gravé en ma mémoire , avec les mots de l'époque :
    c'était (au XVIIIe ou XIXe siècle ?) une très jeune fille (environ 13 ans, notre âge à nous élèves de 5e, 4e …) vivant à la campagne avec sa famille- très croyante , "fidèle à Dieu, obéissant aux préceptes chrétiens" etc
    un jour elle s'est trouvée dans la maison alors que ses parents étaient aux champs - un garçon voisin, plus fort, plus grand, est venu la surprendre, comptant commettre sur elle "l'acte de chair" elle l'a repoussé, esquivant, disant "non, c'est défendu" - il voulait quand même, l'empêchant de partir, la serrant, ne tenant pas compte de son refus, elle arrivait à lui résister mais il était violent et elle est morte, là, la tête fracassée des coups ou chocs occasionnés par la bataille pour lui échapper- elle est morte "pure, parce qu'elle a dit non au péché " "elle a préféré mourir que commettre le péché de chair" "voilà mesdemoiselles , ce que c'est le courage de suivre sa conscience, le respect de la chasteté …" etc
    pour diverses raisons je cherche confirmation de cette histoire, avec noms, lieux, dates, etc je ne trouve rien sur internet
    en avez-vs connaissance ? pouvez-vs en retrouver trace ? je vous remercie de toute indication qui me permettrait d’avancer dans ma recherche

  • #2

    Arnal Cécile (vendredi, 28 octobre 2022 10:50)

    Pour répondre au 1er message : il s'agit de la vie de Sainte Maria Goretti. L'affaire s'est déroulée en 1902. La sainte a pardonné à son agresseur. Elle fut canonisée par le pape Pie XII le 24 juin 1950.