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Jean Mosquet, mon ancien de Saint-Jo

Si moi, Francis Rosney, j’ai été élève à Saint-Jo, je le dois en partie au fait qu’un oncle l’y a été avant moi.

Je m’explique : Jean Mosquet, le plus jeune frère de ma mère y était interne durant les années de guerre, à partir de 1943 et dans les années d’après-guerre jusqu’à l’obtention de son baccalauréat.

Ma mère n’a pas manqué de me conter quelques anecdotes relatives à son passage dans cette Institution.

J’ai appris, par exemple, qu’en juin 1944, alors que les combats pour la Libération de Caen se rapprochaient de la ville, l’Institution avait demandé aux parents de reprendre les élèves. Son père a alors fait le voyage de Lisieux à Caen sur une bicyclette pour ramener son fils sur le porte-bagage.

Près de quarante-cinq kilomètres dans ces conditions et dans une zone proche des combats, le voyage a dû être assez chaotique.

A cette époque, Saint-Jo avait installé ses locaux Rue de Bras, car ceux de la Rue des Rosiers avaient été réquisitionnés par l’occupant.

Après la Guerre, et à l’approche de l’été, il a souvent fait le mur du côté du terrain de sports pour se retrouver au Jardin des Plantes. Chose impossible aujourd’hui avec la construction du gymnase.

Elève doué, il obtint son deuxième bac dès l’âge de dix-sept ans mais a du tout du même passer par la case « rattrapage « pour y arriver.

A ce propos, une anecdote de famille m’a été racontée par sa mère, donc pour moi, ma grand-mère maternelle, et la voici :  «Téléphonant à sa mère pour l’informer du résultat qu’il a obtenu à l’écrit, il lui dit seulement : "Allô maman, trop court"  et il raccroche aussitôt. Sa mère a dû peu apprécier cette façon un peu cavalière d’annoncer qu’il était recalé.

Par la suite, il entreprit des études dans une école d’électricité à Lille, mais elles ne furent pas couronnées de succès.

Jean Mosquet est décédé d’un cancer en 1988 après avoir trainé cette maladie pendant plus de deux ans.

Il me semble que certains membres actuels de l’Amicale se souviennent de lui.

 

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