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Plaidoiries 2023: j'ai à nouveau eu la chance d'y être

 

Cette année encore le concours de plaidoirie 2023 a pu se dérouler à l'institution Saint-Joseph.

Pour mémoire, le concours international de plaidoirie au Mémorial de Caen a été créé à l'initiative de feu Jean-Marie Giraud, ancien élève, maire de Caen et Avocat du Barreau de Caen.

Initialement uniquement prévu pour les lycéens, il a été ouvert à partir de 2016 aux classes de 3 éme des collèges de l'agglomération caennaise et s'appelait à l'époque « 180 secondes pour convaincre » . Il s'agissait pour les jeunes de dénoncer le non-respect de l'un des articles de la Déclaration Universelle des droits de l'homme. Trois candidats de chaque établissement étaient sélectionnés pour une finale au Mémorial. En 2018, une élève de Saint-Joseph, Hasmik  Katchatrian, nominée en 3 éme F,  avait remporté le prix des collégiens au Mémorial de Caen.

Depuis 2019, Saint Joseph a choisi de ne pas suivre la stratégie du Mémorial et l'institution a préféré rester plus classique et les classes de 3 éme s'affrontent désormais en interne chaque année. Un jury constitué de parents d'élèves, d'anciens élèves, d'enseignants, de professionnels du droit, de la communication, du théâtre ou du journalisme ont la difficile tâche d'évaluer nos chers 3 éme. Cette année les Anciens étaient représentés par plusieurs d'entre nous, Thierry Le Boucher, Sylvain Millet et Gilbert Honnart ainsi que Marie-Ange Marreteux, ancienne directrice de l’Ecole et différents anciens enseignants de l'Institution dont Pascale Escach qui s’occupait de ce concours jusqu’à cette année.

L'oral est en primordial pour les jeunes, tant dans l'obtention du brevet dans un premier temps, que dans toute leur vie active. Les enseignants de 3e de l’Institution ont tenu à les préparer le mieux possible à ce travail et quoi de mieux que les plaidoiries comme outil pour y arriver. Nous saluons tous unanimement le travail des professeurs et l'engagement de l'institution dans ce projet.

Cette année les sujets étaient imposés et chaque sujet avait une option pour et, une option contre. Deux orateurs étaient choisis, un soutenait le pour, l'autre soutenait le contre. 

Bravo à tous ces jeunes qui ont su se prêter à cet exercice ardu. En effet l'expression orale ne dure que 3 minutes, mais il y a un gros travail en amont, rechercher pour accumuler de la documentation, la trier et enfin rédiger. Viens alors le travail de mémorisation, l'entraînement et la mise en scène. C'est une extraordinaire expérience que nos enseignants offrent à nos jeunes.

J'ai été marqué par la qualité des interventions, la conviction des orateurs et leur motivation au-delà de l’éloquence qui est plus ou moins importante selon les individus. Ils ont tous surmonté leurs difficultés et on fait preuve de courage, de persévérance et de sérieux tant dans la préparation des sujets puisque c'est eux-mêmes qui ont écrit leur texte, que dans le soin apporté à leur plaidoyer, voire pour certains on devine un début de mise en scène. Nous pouvons imaginer combien il est difficile parfois de s'exprimer en public, devant des jurys d’adultes, mais aussi devant des camarades venus écouter.

Ils sont parvenus à transcender leur peur et à se dépasser et il s'agit d'une première victoire des élèves sur eux-mêmes. C'était admirable de voir ces jeunes porter leur texte avec enthousiasme et être aussi convaincant pour nous toucher. Certains d'entre eux ont été particulièrement brillants mais nous avons été surpris par le haut niveau de qualité générale de l'ensemble des intervenants. 

Alors merci à nos enseignants de 3e qui ont amené tous ces jeunes à se sublimer et les ont aidés à être vraiment très performant dans cet exercice qui sert aussi ne l'oublions pas à la préparation du grand oral.  

Il est très intéressant de s'apercevoir que tous nos jeunes ont vraiment fait des efforts et la plupart ont joué le jeu que ce soit en termes de rédaction, d'expression, de présentation, de tenue et on s'aperçoit qu'il y a eu un très grand travail de fait. Très souvent il a été très difficile de pouvoir donner des notes et départager ces jeunes qui étaient vraiment au top.

Nous en venons à envier les enseignants de 3e de pouvoir compter sur des tels éléments pour pouvoir faire un travail intéressant.

Encore une fois, un grand bravo à tous nos enseignants et à tous les adolescents qui ont fait un travail extraordinaire et c'est pour cela que quand madame Clotilde D’Avout, enseignante responsable des plaidoiries, m'a demandé, au nom des enseignants de lettre, si l'Amicale pouvait récompenser les enfants en offrant à la totalité des participants des chocolats, l'Amicale n'a pas hésité.

 

Par Gilbert HONNART

 

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